B.M. D’après le dictionnaire « Le Petit Robert » : l’évolution est « une suite de transformations qui vont dans le même sens ». C’est déjà un début de réponse !
Quels sont les deux types d’évolution professionnelle ?
On peut distinguer :
- l’évolution liée au métier (en raison de l’intérêt que l’individu porte à son métier sans qu’il y ait forcément à la clé une évolution de carrière),
- et l’évolution liée au statut. Dans ce cas, l’actif privilégie sa « carrière » au détriment parfois de l’intérêt professionnel d’un poste.
On constate que l’évolution professionnelle et l’évolution personnelle sont indissociables. L’employabilité d’une personne est le résultat de la combinatoire entre ces deux évolutions. Attention à ne pas se limiter à l’intérêt que l’on porte à son métier car si celui-ci disparaît sur son bassin d’emploi, on devient inemployable, quelle que soit la compétence dont on fait preuve dans son métier…
On peut aussi aborder cette question de deux manières : du point de vue de l’entreprise et du point de vue de l’actif.
Pour l’entreprise, il s’agit de « l’évolution des métiers et des emplois ».
Comme adapter les salariés aux évolutions de l’entreprise et à l’évolution des emplois, aux effets du numérique, par exemple, à l’apparition de nouveaux emplois…, sans même parler de l’obligation d’adaptation régie par l’article L.6321-1 du Code du Travail (voir l’encadré à la fin de cet article).
Pour l’actif, il s’agit de « l’évolution de son projet personnel et/ou professionnel ».
Qu’il soit en situation de travail ou à la recherche d’un emploi, pour l’actif ces deux évolutions vont de pair.
Les actifs sont à la recherche d’une harmonie entre leur activité professionnelle, leur évolution de carrière, et leur vie familiale. Ils préfèrent souvent perdre en rémunération mais vivre dans la ville de leur choix, là où est établie leur famille, là où ils ont acheté une maison…
L’évolution du projet personnel et du projet professionnel entrent souvent en conflit. Ce sont des points à prendre en compte par les conseillers en évolution professionnelle. Ils ne doivent pas limiter l’évolution professionnelle des individus à la seule dimension de l’emploi.
L’évolution professionnelle diffère-t-elle si l’on est un homme ou une femme ?
Le « handicap de la maternité » existe encore. En France, nous sommes incapables de réfléchir à cette question autrement qu’en termes d’absence, alors que pour de nombreuses femmes, la maternité offre un épanouissement tout à fait profitable pour l’entreprise. Trop de jeunes professionnelles adoptent des comportements virils dans leur manière de manager par exemple. Or, si être maternelle apporte de la valeur dans le management, pourquoi s’en priver ? On observe par ailleurs que les salariées qui sont aussi mères de famille ont une meilleure capacité à articuler leur vie professionnelle avec leur vie familiale.