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Dès le 1er janvier 2025, les aides à l’embauche des apprentis ont été revues à la baisse :

  • pour les entreprises de moins de 250 salariés : les aides sont plafonnées à 5000 € (contre 6 000 € auparavant) 
  • pour les entreprises de 250 salariés et plus : les aides sont plafonnées à 2 000 €,
  • pour l’embauche d’apprentis en situation de handicap : l’aide reste fixée à 6 000 €

Pour les contrats conclus depuis le 1er mars 2025, le régime d’exonération des cotisations sociales sur les salaires des apprentis a été profondément modifié : l’exonération, auparavant applicable jusqu’à 79 % du SMIC, est désormais limitée à 50 % du SMIC.

Au-delà de ce seuil, les apprentis sont assujettis aux cotisations salariales classiques, ainsi qu’à la contribution sociale généralisée (CSG) et à la contribution au remboursement de la dette sociale (CRDS), ce qui accroît le reste à charge pour les employeurs comme pour les jeunes.

Deux décrets publiés fin juin 2025 sont venus transformer la prise en charge des actions de formation par apprentissage :

  • Participation obligatoire de l’employeur de 750 € pour les contrats de niveau bac + 3 et plus, modulée en cas de rupture anticipée ou de nouveau contrat
  • Versement des financements proratisé en nombre de jours effectués selon un calendrier en 4 acomptes
  • Minoration de 20 % des financements pour les formations dispensées à distance à hauteur de 80 % ou plus

Ces évolutions traduisent la volonté de l’État de maîtriser le coût budgétaire de l’apprentissage, tout en responsabilisant davantage les employeurs et les CFA dans la gestion et le financement des contrats. Une nouvelle version du référentiel unique des niveaux de prise en charge des contrats d’apprentissage a par ailleurs été mis en ligne, début septembre, par France compétences.

Participation obligatoire de l’employeur de 750 €

Depuis le 1er juillet 2025, les employeurs participent au financement de la formation des apprentis qui préparent un diplôme ou titre de niveau bac+3 ou plus. Ils sont ainsi redevables d’une participation financière, recouvrée directement par le CFA à l’issue de la période probatoire, c’est-à-dire à l’issue des 45 premiers jours, consécutifs ou non, de présence dans l’entreprise. Le montant de cette participation est en principe de 750 €.

Toutefois, en cas de rupture du contrat pendant la période probatoire, la participation correspond à 50 % du montant dû par l’OPCO au CFA jusqu’à la date de la rupture, dans la limite de 750 €.

Si, à la suite d’une rupture de contrat, pendant la période probatoire ou après celle-ci, l’apprenti signe un nouveau contrat avec un autre employeur, celui-ci est redevable d’une participation forfaitaire de 200 € sous réserve que le nouveau contrat vise bien le même diplôme ou titre que le contrat rompu.

Exemple de participation obligatoire en cas de rupture

Un contrat est signé pour la période du 1er septembre 2025 au 31 août 2026 pour la préparation d’une licence professionnelle. Le niveau de prise en charge (NPEC) annuel applicable s’élève à 8 000 €.

Le contrat est rompu le 1er octobre 2025, pendant la période probatoire.

  • Le CFA doit percevoir, pour les 31 jours de contrat, un montant de 679,45 € [(8 000 / 365) x 31].
  • La participation due par l’employeur s’élève à 339,72 € (50 % de 679,45€).
  • L’OPCO verse au CFA un montant de 339,72 €.
  • Le CFA doit recouvrer directement auprès de l’employeur la participation de 339,72 €.

Versement des financements proratisé en nombre de jours effectués

Autre changement : l’OPCO calcule désormais le niveau de prise en charge (NPEC) à verser au CFA en fonction du nombre de jours effectués dans le cadre du contrat et non plus, comme auparavant, en fonction du nombre de mois. Le calcul tient compte du premier et du dernier jour du contrat.

Le montant annuel du NPEC est divisé par 365, puis multiplié par le nombre de jours effectués du contrat, afin d’assurer une prise en charge au plus près du coût réel de la formation.

Un nouveau calendrier de versement des NPEC est mis en place pour les contrats d’une durée égale ou supérieure à 12 mois. L’OPCO procède dorénavant à 4 versements, selon l’échéancier suivant :

  • 40 % du NPEC dans les 30 jours qui suivent la réception de la facture émise par le CFA. Si le contrat vise l’obtention d’un diplôme ou titre de niveau bac+3 et plus, la participation forfaitaire de l’employeur est déduite de ce premier versement ;
  • 30 % du NPEC au 7ème mois ;
  • 20 % du NPEC au 10ème mois ;
  • 10 % du NPEC après transmission par le CFA de : la facture, l’attestation de réalisation et une copie de la facture transmise par le CFA à l’employeur pour le recouvrement de la participation forfaitaire (si l’apprenti prépare un diplôme ou titre de niveau Bac + 3 ou plus). Le tout dans un délai de 4 mois après le terme du contrat

Pour les contrats d’une durée supérieur à 12 mois, le solde de 10 % est versé avec la première échéance de l’année suivante.

Versement différé pour les CFA nouvellement créés

Lorsque la déclaration d’activité du CFA est enregistrée depuis moins de 6 mois : Le 1er versement de 40% du NPEC n’est effectué qu’après réalisation des actions et au plus tard au 3ème mois sur production d’une attestation de réalisation.

Minoration de 20 % des financements pour les formations dispensées à distance

Lorsque la formation en apprentissage est dispensée au moins à 80 % à distance, le niveau de prise en charge est minoré de 20 % dans la limite d’un montant minimum de 4 000€ par an. Le montant versé par l’OPCO au CFA est plafonné sur la base de ce montant minoré et dans la limite du montant conventionné par le CFA.

La minoration n’est cependant pas appliquée lorsque tous les CFA préparant au diplôme ou titre concerné dispensent la formation à distance pour au moins 80 % de sa durée totale. Une liste des certifications exclues de la minoration doit être élaborée par France compétences et publiée dans un arrêté ministériel avant le 30 novembre.

En cas de rupture avant le début de la formation en CFA, la formation du CFA prévue par la convention de formation n’ayant pas débuté avant la rupture du contrat d’apprentissage, il n’y a pas d’action de formation par apprentissage à payer au CFA.

Le cas échéant, si l’employeur était redevable de la participation obligatoire, celle-ci n’est pas due non plus.

Bon à savoir

Pour identifier les formations à distance concernées par la minoration, une ligne a été ajoutée au Cerfa du contrat d’apprentissage et un nouveau modèle de convention de formation par apprentissage a été mis en ligne au mois de juillet par le Ministère du Travail. 

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