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La catastrophe causée par le cyclone Chido à Mayotte fin décembre 2024 a mis à l’arrêt l’économie de l’archipel. CFA, entreprises et apprentis se sont retrouvés dans des situations précaires extrêmes mettant en péril le parcours des apprentis du territoire.

Dès janvier, AKTO s’est mobilisé pour venir en aide aux mahorais et à l’écosystème de la formation sur la base d’une analyse de situation qui se concrétise depuis le 28 avril, par un renforcement du soutien social aux jeunes apprentis afin d’éviter les ruptures de parcours d’apprentissage.

Un diagnostic effectué dès janvier pour identifier les besoins à la suite du cyclone Chido

Dès janvier, AKTO, OPCO Unique à Mayotte s’est mobilisé pour venir en aide aux entreprises et aux apprentis mahorais.

En premier lieu, l’OPCO a lancé une enquête auprès des CFA visant à établir le degré de gravité des dommages subis, les principaux besoins exprimés par les entreprises et apprentis du territoire et la possibilité de reprise de l’activité.

En parallèle, la Présidence paritaire d’AKTO a invité le Conseil d’orientation paritaire mahorais à faire part des leviers immédiats et de moyens termes susceptibles d’être mobilisés par AKTO ou ses partenaires.

Le diagnostic effectué révèle l’ampleur des défis à relever :

  • La majorité des CFA ont subi jusqu’à 30 % de dégâts dans leurs infrastructures et leurs équipements, voire 80 % pour certains d’entre eux. Nombre d’entreprises sont sinistrées au point de ne pas pouvoir reprendre leur activité et donc de ne pas pouvoir accueillir leurs apprentis.
  • Parmi les 777 apprentis de l’archipel, beaucoup font face à des difficultés d’ordre social qui font peser le risque de la rupture de parcours d’apprentissage, alors que l’alternance dans le cas présent est un facteur clé de sécurisation de la situation personnelle elle-même des apprentis. Impossibilité de se déplacer, perte de logement, manque d’alimentation, insécurité… Le niveau de destruction causé par le cyclone Chido explique que certains apprentis témoignent aussi d’un choc psychologique à la suite de la catastrophe.

Ces difficultés, qui sont autant d’ordre matériel que social, vont jusqu’aux besoins humanitaires de base et imposent une solution de soutien global.

Un soutien social global nécessaire pour éviter les ruptures de parcours et faciliter la reconstruction de l’archipel

Pour participer à la sécurisation des parcours des apprentis mahorais, le premier levier identifié par AKTO a été de mobiliser autant que de besoin leur accompagnement social.

C’est ainsi que le Conseil d’administration a décidé la revalorisation du niveau de prise en charge de l’accompagnement social, l’aide en 2025, passant de 500 € à 3 000 € maximum.
Les CFA identifient les apprentis concernés, sollicitent l’OPCO pour le financement et ont la responsabilité de l’utilisation des fonds accordés.

 

En parallèle et dans la continuité de l’enquête initiale menée en janvier – février, AKTO réalise actuellement un diagnostic individuel par apprenti auprès de chaque CFA.
Il s’agit de préciser les conditions nécessaires à la continuité des parcours, permettant :

  • À l’alternant, de se dédier à son projet d’apprentissage ou de trouver une alternative sécurisée ;
  • Au CFA, d’assurer dans des conditions satisfaisantes l’intégralité ou une partie du cursus pédagogique, ou de trouver un CFA partenaire capable d’accueillir le jeune ;
  • À l’entreprise, d’assurer la continuité du contrat, ou de trouver une autre entreprise dans laquelle l’apprenti peut finir son parcours si cela s’impose.

Ces réponses doivent être apportées au niveau local, en lien et responsabilité avec l’ensemble de l’écosystème de la formation à Mayotte, comprenant les CFA, les organismes de formation locaux, ainsi que les partenaires et institutions présentes sur le territoire.

Toutefois, le Conseil d’administration d’AKTO explore autant que de besoin des solutions alternatives à La Réunion ou dans l’Hexagone, et en ce sens, renforce depuis quelques semaines ses interactions avec le Conseil départemental de Mayotte et sa délégation sur Paris pour garantir à tout stagiaire salarié ou apprenti qui suivrait un parcours de formation en Hexagone, des conditions d’information et d’accompagnement privilégiés.

Bien avant Chido, AKTO conscient et engagé de longue date à Mayotte pour répondre aux besoins en formation propres au territoire

Bien avant le cyclone Chido, AKTO s’est mobilisé auprès des entreprises et des actifs mahorais pour répondre aux besoins en formation et en compétences propres au territoire quel que soit le secteur d’activité :

  • Une offre de formation très restreinte et un taux de chômage élevé dans un contexte sensible : Près des deux tiers de la population mahoraise possède un faible niveau de qualification, dû notamment à un système éducatif confronté à de grandes difficultés. En effet, la forte progression des effectifs scolaires combinée au manque d’infrastructures et l’environnement socioculturel expliquent en grande partie la sortie des milliers de jeunes du système scolaire vers le marché du travail sans qualification et sans maîtrise des savoirs de base.
    L’insuffisance d’offres de formation dans certains domaines sur le territoire explique en partie un taux de chômage très élevé, qui culminait à 37 % en 2023, bien plus élevé que la moyenne nationale, à 7,5 %. La destruction de la plupart des infrastructures de l’archipel a encore aggravé la situation.
  • La nécessité de renforcer l’accès aux savoirs de base en entreprise : À Mayotte, la non-maîtrise des compétences de base (lire, écrire, compter, savoir utiliser les outils numériques, etc.) est un véritable frein pour accéder à la formation, trouver ou rester dans l’emploi. Selon l’Agence nationale de lutte contre l’illettrisme (ANLCI), près de 50 % des jeunes mahorais âgés de 16 à 18 ans et environ 65 % des salariés en entreprise font face à des difficultés dans la maîtrise des savoir-faire de base.

Le plan d’actions d’AKTO a été conçu sur-mesure pour répondre aux besoins des mahorais. Il mobilise de nombreux partenaires sur 3 axes essentiels :

  • La promotion des métiers. Ce soutien aux métiers en tension se fait principalement à travers la valorisation de l’alternance et le déploiement de campagnes de communication adaptée aux codes et attentes des entreprises et familles mahoraises ;
  • Le renforcement des actions qui concourent à l’insertion professionnelle des jeunes, des publics défavorisés et des personnes en situation de handicap, en s’appuyant sur l’Agefiph et la Mission Locale ;
  • Enfin, le développement des compétences des salariés par la formation, en visant en priorité l’accès aux compétences de base pour les personnes qui font face à des difficultés dans la maîtrise de ces compétences, grâce au partenariat avec l’ANLCI.

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