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La région Hauts-de-France regroupe 8 % des contrats signés dans le périmètre d’AKTO, soit 9 272 alternants en une année (à fin 2021) : c’est 32 % de plus qu’en 2020.
Pour développer l’alternance, AKTO en Hauts-de-France appuie sa stratégie sur des conseillers experts qui œuvrent selon cinq axes clés :
Pour évaluer l’impact des formations sur les trajectoires professionnelles, la capacité des branches professionnelles d’Akto à sécuriser les parcours professionnels, la pertinence de ses financements et la qualité de l’offre de formation mobilisée, AKTO a lancé des enquêtes de satisfaction et d’insertion professionnelle à 6 mois et à 12 mois auprès des bénéficiaires des formations dont il assure le financement.
Ainsi, sur 572 bénéficiaires interrogés dans la région, 75 % sont en emploi, dont 68 % ont signé un contrat de travail pérenne, à temps plein dans 90 % des cas. 58 % restent au sein de l’entreprise qui les a formés et 8 bénéficiaires sur 10 jugent que leur emploi correspond à leur formation.
Pour les branches HCR, Commerces de gros ou Restauration rapide, les transformations sont à l’œuvre sur les métiers à fort enjeux pour lesquels les employeurs peinent à recruter : serveur en restauration, préparateur de commandes ou employé polyvalent… autant de postes qui requièrent de nouvelles compétences.
Les études réalisées par AKTO mettent en évidence des mutations dans l’emploi qui impactent directement les compétences attendues. Parmi elles, on retrouve la maîtrise du numérique, la capacité relationnelle et de communication, le développement durable.
Un foisonnement d’initiatives portées par une variété d’acteurs. Une table-ronde a permis de détailler des réponses apportées aux enjeux d’attractivité, de diversification du « sourcing » et de professionnalisation pour consolider les parcours.
Stéphanie MONTAGNON, Chargée de mission alternance à la Dreets, a d’abord présenté les conséquences de la réforme de 2018 sur l’évolution de l’apprentissage dans les Hauts-de-France. Pour accompagner la forte hausse du nombre de contrats, des services d’appui aux CFA et entreprises sont déployés, et des campagnes sur l’alternance lancées.
La Région joue aussi un rôle dans la promotion des métiers et des secteurs marqués par des difficultés de recrutement. Sandrine LEFEBVRE, Chargée de mission, a ainsi présenté le dispositif Proch’Orientation, proposant une information exhaustive, gratuite, mais aussi interactive en direction des collégiens, lycéens, apprentis, étudiants, jeunes sans solution.
Proch’Orientation sert à déjouer les représentations faussées en parlant le bon langage. Un réseau de 1800 « ambassadeurs » intervient pour témoigner sur la réalité des métiers, ainsi que sur les voies de formation comme l’apprentissage. Plus de 266 000 personnes ont déjà été touchés et plus de 31 600 jeunes sensibilisés. La site www.prochorientation.fr fournit quantité de ressources utiles, en plus d’un moteur de recherche sur les formations.
Des projets pour s’ouvrir à de nouveaux profils
Développer l’attractivité suppose aussi de faciliter les recrutements, en encourageant le recours à l’alternance pour diversifier les publics cibles. Dans les Hauts-de-France, Pôle emploi a choisi d’innover au travers d’actions atypiques qui ont été reprises au niveau national, a exposé Jean-Charles GODARD, Chargé de mission. Un job dating par le sport a été pensé pour favoriser les rencontres entreprises/demandeurs d’emploi en dépassant la seule logique du Cv, pour mieux se connaître.
L’initiative « Du stade vers l’emploi » a permis de « casser les codes », avec à la clé plus de 60% de reprise en emploi pour des publics qui en étaient éloignés. Fort de cette réussite, Pôle emploi a décliné cet exemple à la culture, au sein du Louvre-Lens ou au Palais de Beaux-arts de Lille, et pourrait organiser une édition spéciale alternance. Le format du job dating est aussi celui retenu par la Maison de l’emploi Métropole Nord-Ouest, la mission locale et le PLIE, a témoigné son Directeur adjoint David MEESEMAECKER. En septembre a été créée avec Akto l’opération « C’est décidé, je trouve ma voie », sur les métiers de l’hôtellerie-restauration et du tourisme. Elle prend la forme d’ateliers de découverte avec notamment de la réalité virtuelle et un escape game, intégrant une sensibilisation à l’alternance.
L’effort d’ouverture à de nouveaux profils de candidats est poursuivi aussi par les centres de formation, a réagi Jean-François DESBONNET, Directeur du CFA Jean Bosco. Plusieurs leviers sont possibles : pré-apprentissage, en travaillant avec des prescripteurs de l’emploi ou des structures d’accompagnement des jeunes, orientation post collège, communication différenciée par les réseaux sociaux, etc.
Côté employeurs, les attitudes évoluent également, a mis en évidence Isabelle ANDRIEU, Responsable régionale formation Nord de MANPOWER. Grands groupes comme petites structures pensent l’alternance comme une réponse aux besoins en compétences. Et les actions partenariales avec Akto, Pôle emploi, la Région se multiplient à l’intention des demandeurs d’emploi, avec des phases d’alternance avant la prise de poste.
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