La table-ronde s’est intéressée au « reflexe alternance » qui est en train de s’installer et aux éventuels moyens l’accentuer au cours de la table-ronde à venir et au travers de trois entrées différentes : les perspectives, l’attractivité et la valorisation de l’offre de formation.
Éric Labadie, chef de Pôle adjoint 3E à la DREETS Nouvelle-Aquitaine, a rappelé que l’alternance s’est fortement développée en Nouvelle-Aquitaine pour tous les jeunes, quel que soit leur niveau de qualification. Un constat qui valide l’alternance comme étant « un moyen de permettre à tous d’obtenir une certification et de maximiser leurs chances d’accéder à l’emploi. »

Pour soutenir ce développement de l’alternance, la région Nouvelle-Aquitaine a notamment signé une convention avec Akto, comprenant, entre autres, un volet investissement sur des CFA et formations qui se développent, a indiqué Florence Poisson, la directrice de l’Apprentissage. Des projets qui seront coconstruits avec les branches professionnelles dans la mesure où un avis des SPP concernées pourra être délivré, comme l’a précisé Valérie Sort, la directrice générale d’AKTO.
Un développement également accompagné par les acteurs tels que Pôle emploi, qui s’appuie sur « La bonne alternance ». Un service qui permet de déposer des candidatures spontanées mais aussi d’accéder aux offres de territoire ou encore de mieux cibler les demandes d’alternance, a expliqué Nicolas Moreau, le directeur territorial Gironde.
Pour sa part, Cap Métiers, le Carif-Oref de Nouvelle-Aquitaine, a mis en ligne « C mon alternance ». Un site qui permet de mettre en lien des offreurs (CFA+entreprise) et des candidats à l’alternance, comme l’a détaillé Olivier Maurice, son directeur de la communication.
Autre initiative, le « Rallye des Pépites » a été adapté pour faire découvrir secteurs d’activités et entreprises de leur secteur aux collégiens et lycéens. Une approche basée sur l’immersion et l’exemplarité, avec les témoignages d’alternants, qui permet aux jeunes de se projeter sur des parcours en alternance, a expliqué Clara Maumont, sa directrice générale.

Les CLEE (comités locaux écoles-entreprises), mis en place par le rectorat de Bordeaux, regroupent pour leur part écoles, organismes de formation, acteurs économiques et institutionnels pour coordonner l’accompagnement des jeunes dans leur insertion professionnelle, notamment via l’alternance, a expliqué Marie-Geneviève Magne, coordinatrice de la mission académique école-entreprises.
Maillons essentiels du réflexe alternance, les CFA doivent de leur côté s’adapter pour prendre en compte les évolutions des métiers mais aussi pour accueillir tous les publics, a expliqué Marie-Christine Bernal-Fuster, vice-présidente de la Fnadir Nouvelle-Aquitaine. Pour cela, la présence d’ingénieurs de parcours est un plus pour adapter les formations et construire des parcours plus individualisés.
Pour répondre aux attentes des jeunes et des entreprises, OpenClassrooms a fait le choix de développer des parcours intégrés allant du premier contact jusqu’à la formation, a détaillé Florence Diesler, sa directrice financements. La relation au tuteur en entreprise est également travaillée pour renforcer l’accompagnement de l’alternant.
De son côté, le CFA Côte Basque a mis en place depuis la rentrée de septembre, des doubles certifications pour sécuriser les parcours des jeunes qui entrent en Bac pro en introduisant dans le parcours un CCP en lien avec la certification visée. Un découpage avec un premier contrat d’apprentissage court qui répond aux attentes des parents, des jeunes et des entreprises, en laissant la possibilité de basculer sur un 2e contrat de 2 ans, a constaté Michel Pinaquy, directeur pédagogique du CFA.