La technicité des emplois chez STMicroelectronics, fabricant européen de semi-conducteurs, rend difficile le recrutement de travailleurs handicapés. Pour surmonter cela, l’entreprise forme en alternance des personnes en situation de handicap. En 2008, un programme de formation d’adaptation aux métiers (FAM) a été mis en place. Cette formation en alternance permet d’obtenir un titre professionnel en conducteur d’installation de machines automatisées (CIMA). Depuis sa mise en place, de nombreuses sessions ont été organisées et ont permis à notamment plus de 70 alternants de se former, plus de 50 personnes de réussir leur titre CIMA et plus de 20 personnes d’être titularisés chez ST.
L’objectif de cette politique d’intégration est d’augmenter l’employabilité des personnes en situation de handicap, leur redonner confiance et les aider définitivement à sortir de la spirale de l’échec. Ceci grâce au recours au Contrat d’Insertion Professionnelle en Intérim (CIPI), véritable « sas de sécurisation des parcours ». Le CIPI est associé à un accompagnement psychopédagogique tout au long de la période de remise à niveau individuelle, du stage et de la mission d’intérim au sein de ST, qui précèdent la formation en alternance.
Les parties prenantes au dispositif sont multiples. En interne, il s’agit de l’équipe RH-RSE, des médecins du travail, du manager et du tuteur, ces derniers étant spécialement formés. A l’extérieur, le processus se met en place grâce aux agences d’intérim, à l’organisme de formation de la période CIPI et au cabinet chargé de l’accompagnement psychopédagogique.
La politique handicap de ST s’inscrit dans des accords d’entreprise signés à l’unanimité depuis 2003. Ces accords concernent tous les sites de ST en France depuis 2010. Les salariés directement impliqués dans l’accueil d’un travailleur handicap le sont sur la base du volontariat. Une enquête menée au sein de l’entreprise en 2011 témoigne du changement de regard des salariés sur le handicap.
La prochaine étape sera de réaliser des formations inter-entreprises afin de mutualiser les coûts mais aussi de proposer une palette plus large de métiers aux futurs candidats qui, en conséquence, devraient être plus nombreux. Une mutualisation permettra aussi d’augmenter le nombre de sessions et de proposer davantage de titres à des niveaux supérieurs.