Il faut distinguer deux situations :
1. La situation « classique »
Participer à son entretien professionnel tous les 2 ans constitue pour le salarié une obligation liée à l’exécution de son contrat de travail. De plus, l’employeur, qui est responsable de la mise en œuvre de cet entretien professionnel, doit pouvoir apporter la preuve qu’il a rempli ses obligations, ce qui implique une exigence de traçabilité (formalisation par écrit du contenu de l’entretien).
L’employeur doit être en mesure de justifier qu’il a organisé les entretiens professionnels dans les temps et qu’il a tout mis en œuvre pour qu’ils puissent avoir lieu (nouvelle convocation du salarié en cas d’absence, échanges avec ce dernier afin de comprendre pourquoi il ne s’est pas présenté…). Le cas échéant, l’employeur doit prendre acte du refus du salarié de participer à l’entretien.
En cas de refus réitéré de sa part, et ce, malgré les moyens mis en œuvre pour assurer la tenue de l’entretien, l’employeur peut être amené à prendre une sanction disciplinaire à son encontre.
2. La situation du salarié qui reprend son poste après certaines absences
L’employeur a simplement l’obligation de proposer à ce dernier un entretien professionnel. Le salarié concerné peut refuser mais, dans ce cas, l’employeur doit veiller à conserver les documents permettant d’établir qu’il a bien proposé l’entretien et qu’il a été refusé par le salarié.
Dans les deux cas de figure, le bilan récapitulatif dressé à l’issue des 6 années mettra en évidence le respect par l’entreprise (ou le non-respect) de ses obligations en la matière.